dimanche 11 mai 2014

On savait que les ronfleurs nuisaient à la tranquillité de leurs partenaires et que leur sommeil était de mauvaise qualité. Voici qu'une étude de chercheurs de l'université de Pennsylvanie suggère que ces malheureux seraient aussi plus sujets à l'hypertension artérielle. Pis, ce risque concernerait tout particulièrement les adultes jeunes. Les ronflements, un problème qu'il ne faut décidément pas négliger.
Depuis plusieurs années, les spécialistes s'intéressent aux conséquences respiratoires de certains troubles du sommeil. Ils ont, en effet, découvert que de nombreuses personnes présentent, pendant la nuit, des arrêts d'une dizaine de secondes de la respiration (apnées du sommeil) sans même qu'elles ne s'en rendent compte et se réveillent. Or, non seulement, la qualité de leur sommeil en est altérée mais il peut en résulter des conséquences pour leur santé, notamment sur le plan cardiovasculaire.
 
Plus de 16 000 personnes interrogées
Des chercheurs du collège de médecine Hershey de l'université de Pennsylvanie ont analysé les relations entre troubles respiratoires du sommeil, ronflement et hypertension artérielle. Pour ce faire, ils n'ont pas hésité à interroger par téléphone dans un premier temps 4 364 hommes et 12 219 femmes de 20 à 100 ans vivant dans deux comtés du sud de l'état de Pennsylvanie. Ils ont ensuite étudié en laboratoire le sommeil des 741 hommes et des 1 000 femmes qui présentaient de fortes probabilités de troubles respiratoires associés au sommeil (excès de poids, somnolence pendant la journée…). Chez ces sujets, un enregistrement du sommeil a été réalisé pendant 8 heures grâce à des électrodes. Parallèlement, ces personnes ont subi un interrogatoire poussé quant à la qualité habituelle de leur sommeil et leur tension artérielle a été mesurée.

Les ronfleurs ont plus de risque d'hypertension artérielle

Les résultats* révèlent que la probabilité d'être hypertendu augmente chez les personnes présentant des troubles respiratoires associés au sommeil, mais également chez les ronfleurs "ordinaires", ce qui était peu attendu.
En clair, le risque d'hypertension est multiplié :
  • Par 6,8 chez les personnes qui avaient présenté des pauses respiratoires pendant leur nuit de sommeil ;
  • Par 2,3 chez celles dont le ronflement s'associait à une diminution de la ventilation et à une réduction de l'oxygénation artérielle ;
  • Par 1,6 chez les ronfleurs simples chez lesquels la fonction respiratoire était pourtant préservée.

…et un risque majoré chez les jeunes
Un autre fait marquant de cette étude est que la relation entre ronflement et hypertension artérielle est d'autant plus forte que les ronfleurs sont jeunes, et qu'ils sont de poids normal. En revanche, le sexe ne semble pas influencer cette association.
Certes, on sait que les femmes présentent moins souvent que les hommes des anomalies de la respiration lorsqu'elles dorment. Mais, ce travail a révélé que si elles en sont atteintes ou si elles ronflent, elles développent alors globalement une hypertension artérielle avec la même fréquence que les hommes.
Si les données de ce travail sont confirmées, les médecins devront dorénavant rechercher une hypertension artérielle chez tout ronfleur ou toute ronfleuse et, symétriquement, ne pas omettre d'interroger les hypertendus sur leur sommeil.
Quant au ronflement, cette étude constitue un nouvel argument pour proposer un traitement à ceux qui en sont victimes. Leurs partenaires ne devraient pas contester cette conclusion.
 
 

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