mercredi 28 mai 2014


Un cliché parmi d'autres
Et c’est bien ce qui se joue dans la pratique du sexfie : le jeune vient demander la reconnaissance de ses pairs, une identification, en postant une preuve de son activité sexuelle. C’est bien ce que semble dire Quentin lorsqu’il parle de « compétition avec les potes ». Dans la comparaison, se trouve aussi l’identification. C’est donc aussi une manière de se rassurer et d’affirmer : « Je suis normal, je suis capable d’avoir des relations sexuelles ».
Une manière de se rassurer
Enfin, puisque virtuel et réel sont tellement imbriqués, partager son intimité devient une façon de la ressentir. « Quand je vois le nombre de likes sur une photo que j’ai partagée d’un moment tendre avec mon copain sur mon compte Instagram, j’ai l’impression que c’était encore mieux, j’ai l’impression de le revivre », s’amuse Alice.
 
C’est un exhibitionnisme qui s’ignore. Pas maîtrisé comme celui de James Franco, Lindsay Lohan ou Miley Cyrus. Mais bien intrinsèque à cette génération qui partage sur les réseaux pour exister. Sans les autres – ce public aux contours flous, les amis bien sûr, mais la planète entière aussi –, point de plaisir.
Et même si c’est l’ordinaire, la normalité, qui est revendiquée parce que le jeune s’adresse à un autre jeune avec lequel il partage un même système de valeurs. C’est du moins ce que veulent croire ces jeunes adultes qui banalisent l’exposition de la chambre à coucher. Comme si le sexfie était venu remplacer le fameux cours d’éducation sexuelle. Comme si le sexe, dans une vie de selfie, n’était qu’un cliché parmi d’autres.
 
http://lovdany.blogspot.com/2014/05/le-sexfie-lautoportrait-dune-generation.html

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Search

Membres

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *

Archive

Articles Populaires

Copyright © DANY LOV AMOUR | Créé pour la Fondation Mpaka Elisabeth
GROUPE AHODHA CORPORATION