dimanche 11 mai 2014

Les barbituriques, les plus anciens somnifères utilisés, sont reconnaissables à leurs terminaisons en "al". Le plus connu est le Phénobarbital. Mais ils sont aujourd'hui réservés à des usages particuliers.
Les barbituriques forment une classe historiquement très importante. Ils furent parmi les premiers médicaments utilisés pour traiter les troubles du sommeil mais ils ont aussi d'autres indications telles que anti-convulsivant et anesthésique général. Cette famille tire son nom de son premier représentant : l'acide barbiturique représenté ici.

Différents usages

Les barbituriques sont des dépresseurs du système nerveux central dont les caractéristiques déterminent l'utilisation. Les produits à action prolongée seront plutôt utilisés pour traiter l'épilepsie tandis que les produits à action très brève sont parfaits pour un usage en anesthésie générale. Les principaux représentants de cette famille sont le phénobarbital, l'amobarbital, le butobarbital et le thiopenthal utilisé en anesthésie sous le nom bien connu de Pentothal®.

Plusieurs inconvénients

Les barbituriquesLes barbituriques hypnotiques ont une durée d'action moyenne ou brève. Ils ne sont plus guère utilisés de nos jours car ils présentent trois inconvénients principaux. Ils sont tout d'abord fortement toxicomanogènes, entraînant une dépendance physique et psychique avec syndrome de sevrage à l‘arrêt du traitement.
 
Ils sont aussi responsables d'interactions médicamenteuses parfois graves. En effet, ils agissent au niveau du foie et y stimulent la dégradation d'autres médicaments tels que les contraceptifs oraux, les anticoagulants oraux, des antiépileptiques, etc. les rendant inefficaces.
Ces interactions concernent notamment des médicaments qui ont une certaine toxicité.
 
Elles nécessitent donc des ajustements de posologie et une surveillance étroite pour éviter des accidents graves. Si un patient qui est sous traitement anticoagulant prend un barbiturique, l'anticoagulant va être dégradé plus vite par l'organisme et ne sera plus efficace. Il faut donc augmenter sa posologie. Mais si le patient arrête son traitement aux barbituriques entre temps, la dose d'anticoagulant sera trop importante et le patient risque des hémorragies graves !
 
Enfin, en cas de surdosage, les barbituriques peuvent provoquer un coma avec insuffisance respiratoire et hypothermie qu'il est difficile de soigner à temps.
 
Malgré la nécessité d'une prescription médicale pour s'en procurer, toutes ces raisons ont poussé les pouvoirs publics à réserver l'usage des barbituriques au traitement de l'épilepsie. De plus, l'étude des dix dernières années a montré que le phénobarbital pouvait provoquer (heureusement très rarement) des réactions cutanées très graves.
Les pouvoirs publics ont donc demandé aux fabricants de retirer toute trace de phénobarbital des médicaments qui en contenaient en tant que sédatif léger.
 
 

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